Troisième Règle: Le Projet de construction en détail

CONSTRUIRE SA MAISON : LE PROJET

Aujourd’hui construire une maison saine en utilisant des matériaux naturels, peu gourmande en énergie qui respecte la santé et l’environnement, c’est possible et les surcoûts sont rapidement amortissables.

Avant de vous décidez pour un constructeur ou un architecte vous devez réfléchir à ce que sera votre future maison. Inutile de rencontrer un spécialiste de la maison en bois si vous voulez une maison en brique.

Pour définir cette maison vous allez devoir réfléchir aux matériaux, à votre système de chauffage, à la ventilation, aux caractéristiques architecturales (HQE, écologique, bioclimatique, passive), à vos envies (cuisine, salle de bains et même carrelage), à vos sensibilités et aussi à votre budget.

Maison finie ou prête à finir. Certains investissements comme la récupération d’eau, la domotique, les extensions, l’aménagement des combles, le jardin d’hiver peuvent être réalisés plus tard mais ils seront moins onéreux s’ils sont prévus au départ.

Les prix pratiqués par les constructeurs pour une maison clefs en mains vont de 850€ le M² à 1800€ pour une maison haut de gamme.

Si vous optez pour une maison prête à finir vous pourrez économiser environ 30%. Dans ce cas, vous réaliserez les travaux d’isolation, de plomberie et d’électricité, les revêtements du sol, les peintures et les tapisseries. Mais attention aux écueils des lots réservés. (Voir la règle 4)

Si vous optez pour une maison intelligente (domotique) prévoyez un plus de 5 % du prix de la construction.

A superficie égale, une maison sur 2 niveaux coûte moins cher que sur un seul.

Des surfaces minimales par type de pièce doivent être respectées pour vivre convenablement; Séjour 15m², salle à manger, coin repas 12m², cuisine 9m², chambre 11m², salle de bains 5m², WC 1,2m², largeur des couloirs, escalier, portes 0,80 m.

LE CHOIX ARCHITECTURAL

Construire une maison Haute Qualité Environnementale

C’est une démarche ou la qualité environnementale de la maison est indissociable de la qualité globale de l’ouvrage. Elle s’appuie sur 14 critères

  1. La relation du bâtiment avec son environnement immédiat. Intégration de la maison en fonction du terrain et de son environnement.
  2. Le choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction. Utilisation de produits et matériaux ayant un faible impact environnemental. Les matériaux fabriqués partir d’une matière première locale sont valorisés ainsi que l’utilisation du bois.
  3. Un chantier à faibles nuisances. Réduction des nuisances sonores, de la pollution, gestion des déchets.
  4. La gestion de l’énergie. La limitation des déperditions, la prise en compte de l’énergie passive (orientation favorable des maisons), le recours aux énergies renouvelables, le choix d’installations efficaces et peu polluantes et un souci de réduction des charges de fonctionnement contribuent à atteindre les objectifs de cette cible.
  5. La gestion de l’eau. Réduire la consommation d’eau et favoriser la récupération des eaux pluviales.
  6. La gestion des déchets d’activité. Favoriser le tri sélectif des déchets ménagers et le compostage des déchets verts.
  7. Gestion de l’entretien et de la maintenance. La maison et ses équipements doivent être conçus pour faciliter le nettoyage et l’entretien (accès aisés, choix de matériaux)
  8. Le confort hygrothermique. Privilégier les protections solaires, les équipements permettant la sur-ventilation nocturne, la limitation des effets de parois froide
  9. Le confort acoustique. Eviter les nuisances sonores en fonction de l’affectation des locaux (bruits des équipements de chauffage, de robinetterie, de ventilation, etc.).
  10. Le confort visuel. L’éclairage naturel est privilégié et les sources d’éclairage artificiel doivent concilier maîtrise des consommations d’énergie et confort.
  11. Le confort olfactif. Maîtriser et réduire les sources d’odeurs désagréables.
  12. La qualité sanitaire des espaces. Eviter les remontées d’humidité et le développement de micro-organismes dans les cuisines, les salles d’eau, les toilettes. La limitation des nuisances électromagnétiques est également prise en compte.
  13. La qualité sanitaire de l’air. Radon, émissions de fibres et de particules, traitement des bois, ventilation, colles, peintures, moquettes, sont autant de sources de pollution qui peuvent être maîtrisé (choix des produits, choix des filtres pour la ventilation, position de la prise d’air neuf, etc.).
  14. La qualité de l’eau. Prévenir tout risque de brûlure, de légionellose, et de maintenir la qualité de l’eau (nature des canalisations, schéma d’organisation des installations, etc.)

Construire une maison écologique

C’est construire une maison en utilisant des matériaux et produits non polluants, naturels, éviter le gaspillage des énergies, prendre en compte l’impact du bâtiment sur son environnement, sur la santé humaine et cela depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur recyclage.

Construire de manière écologique c’est aussi profiter d’un grand choix de matériaux, de mise en œuvre et d’architectures.

Construire une maison bioclimatique

Une maison Bioclimatique est une architecture qui recherche un équilibre entre la conception et la construction de la maison, le climat et le mode de vie de ses occupants pour réduire au maximum les besoins de chauffer ou de climatiser.

L’architecture bioclimatique permet de réduire les besoins énergétiques, de maintenir des températures agréables, de contrôler l’humidité et de favoriser l’éclairage naturel. Cette discipline peut être associée avec bonheur à la construction d’un bâtiment HQE.

Dans un pays tempéré comme la France, une maison bioclimatique peut fournir plus des 2/3 de ses besoins en chauffage grâce au soleil en utilisant l’orientation de la maison

De grandes ouvertures au sud, peu d’ouvertures à l’Est et à l’Ouest et très peu ou aucune au Nord. Les pièces annexes seront idéalement placées au nord (façade fermée) et les pièces de vie côté sud (façade ouverte).

Emploi de matériaux de forte densité, d’une masse importante pour absorber par inertie une grande quantité d’énergie dans la journée et la rediffuser pendant la nuit.

C’est une maison qui ne nécessite pas de chauffage central mais seulement d’un chauffage d’appoint (généralement au bois).

Utilisation de matériaux opaques, comme une dalle ou des murs peints d’une couleur brune ou terre cuite.

Une isolation performante pour conserver la chaleur.

Selon les performances thermiques obtenues, la maison pourra être appelée maison basse-énergie.

Enfin, la végétation plantée autour de la maison a aussi un rôle à jouer : haie brise-vent, conifères au nord, feuillus au sud, …

Construire une maison passive

La notion de maison passive est une norme (allemande) énergétique qui fixe également des exigences minimales au niveau de la résistance thermique des différents éléments de l’ouvrage (murs, fenêtre, toit, etc.).

Sur-Isolation du bâtiment pour diminuer ses pertes, (triples vitrages et des épaisseurs d’isolant très importantes).

Augmentation des apports solaires, c’est le bio climatisme.

Le soleil, puis la chaleur corporelle des habitants et de leurs activités énergivores (hifi, matériel ménager, etc.) suffisent à maintenir le confort thermique hivernal nécessaire, sans oublier le confort estival (toujours sans matériel de climatisation électrique).

Cependant, si les premiers kWh économisés sont, financièrement parlant, relativement faciles à atteindre dans les maisons bioclimatique les derniers kWh que permet d’économiser une maison passive requièrent, de plus gros investissements financiers et intellectuels.

L’inconvénient c’est que les performances de la maison deviennent du coup dépendantes du mode de vie de ses occupants : ceux-ci peuvent tout à fait plomber le bilan final en utilisant mal les fenêtres ou le système de ventilation (par exemple).

La limite de cette démarche est son coût, car les grandes épaisseurs d’isolants et les vitrages performants ne sont pas bon marché.

En résumé une maison peut être bioclimatique, écologique et HQE.

Voilà pour vous aider à faire votre choix.

LE CHOIX DES MATERIAUX

Tous les matériaux ne se valent pas, ils réagissent différemment à la chaleur, à l’air, à l’eau. Il faut prendre en compte différents critères

La densité Plus elle est grande plus le matériau sera capable d’emmagasiner et de restituer l’air qui le traverse. Il aura également une bonne conductivité et une grande résistance mécanique

La conductivité. Une bonne conductivité conduit la chaleur, donc le matériau est peu isolant

La résistance thermique Plus elle est élevée plus le matériau est isolant

L’effusivité thermique Plus elle est élevée plus le matériau absorbe la chaleur mais il ne se réchauffe pas pour autant

L’hygroscopicité. Plus elle est bonne plus sa perméance est rapide

Certains matériau de gros oeuvre réclament une isolation supplémentaire qu’il faudra choisir attentivement pour qu’elle soit efficace et saine.

Les matériaux de gros œuvre (fondation, charpente ou structure, murs).

La maison en paille, et ossature bois

La paille, matériau écologique, peu couteux, facilement disponible, recyclable.

La matière première provient de déchets agricoles. Plus précisément des longues tiges creuses de plantes céréalières (avoine, blé, orge, seigle…) qui partent régulièrement au feu.

La paille est un remplissage non porteur, il faut une ossature bois auto-stable pour l’édifice, elle se prête également à l’isolation des murs par l’intérieur et, surtout, par l’extérieur.

Avantages:

  • Coût. Bon marché, il suffit d’avoir un champ, une lieuse-botteleuse, et une bonne terre à disposition.
  • Confort. C’est un matériau respirant, avec d’indéniables qualités de régulation thermique et hygrométrique, donc moderne et plein d’avenir
  • Energie grise = 0,
  • Coefficient de conductivité thermique de 0,040 à 0,065 W/m.K ;
  • Résistance thermique R = 5 à 8 m2.K/W (peu de constructions dépassent 3) ;
  • Performances acoustiques : 48 à 57,3 dB(A), quand la réglementation exige un seuil supérieur à 30 dB(A)…

Inconvénients:

  • La protection contre insectes et rongeurs nécessite beaucoup plus de soins que pour une construction classique.
  • La protection contre l’eau et le compostage qu’elle entraine nécessite là encore une exécution parfaite.
  • L’encombrement. L’épaisseur nécessaire des murs doit être d’environ 60 cm
  • On doit attendre le complet tassement des murs avant d’enduire, ce qui peut poser problème en cas de pluie. Pour contourner la difficulté, il est possible d’accélérer le processus en comprimant partiellement les parois à l’aide de sangles à cliquet. Une opération qui exige un grand savoir-faire.
  • Il existe encore peu d’organismes ou d’architectes qui prennent en charge les constructions en paille. La plupart du temps elles sont réalisées en auto-constrution, avec l’aide d’associations.
Le bois, matériau naturel, renouvelable, esthétique, solide, et recyclable.

Avantages:

  • Grand choix architectural toutes les formes possibles et imaginables sont permises et l’aspect extérieur est très varié et peut ressembler à tous les types de construction.
  • Coût global moindre. En France On peut l’estimer de -5 à -10 % de moins par rapport à une construction courante en maçonnerie.
  • Facilité de mise en œuvre et rapidité de montage.
    On peut réaliser une ossature dans un délai de 3 à 30 jours. Possibilité de mise hors d’eau et hors d’air en 6 à 12 jours si nécessaire.
    Pour ce type de réalisation, la coordination des divers intervenants revêt une importance toute particulière si l’on veut préserver les avantages de rapidité.
  • Propreté du chantier. Pas de ciment liquide, de plâtre humide, ni la nécessité d’attendre que les matériaux sèchent.
  • Très grand confort général. Une isolation très poussée, sans pont thermique, ainsi qu’à une absence d’effet de paroi froide en hiver.
    Absence d’inertie thermique, ce qui permet de réguler au mieux la température des pièces. Ainsi, ces constructions se chauffent très vite. Cette absence d’inertie rend, par contre, souhaitable la climatisation d’été
  • Gain de superficie car les murs sont minces de 10 à 22 cm, et offrent des caractéristiques d’isolation et de solidité très élevées, comparable à d’autres murs. (Si les techniques de mise en œuvre sont correctes.)
  • Tolérances de fabrication très exigeantes.
    Dans une maison en bois, la structure est réalisée selon des tolérances de l’ordre du millimètre alors qu’en maçonnerie, des tolérances de 1 à 2 cm (voire 5 …!) se rencontrent fréquemment sur chantier !
  • Fondations réduites car la construction est légère.
  • Très bon vieillissement.
  • Facilité d’extension des constructions.
    Les reprises de construction sur une ossature bois sont beaucoup plus faciles à faire que sur les structures en béton.
  • Bonne résistance aux tremblements de terre
  • Bonne résistance au feu.

Inconvenients:

  • Obligation de traiter les bois. Certains sont imputrescibles (mais ils viennent de loin et donc consomment de l’énergie grise) et d’autres doivent être traités.
    La présence de termites dans certaines régions impose un certain nombre de précautions aujourd’hui indispensables.
    Ces traitements chimiques par injection de produits en autoclave sous pression, sont toxiques malgré toutes les techniques existantes pour réduire cette toxicité.
Le béton cellulaire.

Ce matériau existe à l’état naturel, il a été découvert à la fin du 19ème siècle en Écosse a côté de la ville de Tobermory, d’où son autre nom scientifique la tobermorite. Plusieurs marques commerciales sont plus connues (par exemple : Siporex, Hebel….).

La tobermorite n’est présente qu’en trop faible quantité dans la nature c’est pourquoi on la produit industriellement (en autoclave) à partir de ciment, de chaux, de gypse, de sable et de poudre d’aluminium afin de former les bulles d’air qui compose 75 à 80 % du matériau fini.

“Tout au long de son cycle de vie, de sa fabrication à sa mise en œuvre jusqu’à son recyclage en fin de vie, le béton cellulaire s’avère un matériau propre.

Avantages:

  • Il consomme moins de matières premières que les bétons traditionnels.
  • Les déchets de production sont recyclables dans la production ou sous forme de granulats. Aucune matière nocive n’est rejetée dans l’atmosphère.
  • Chantier propre. Le découpage des blocs est aisé, il y a peu de chutes donc moins de déchets.
  • Rapidité et facilité de pose. Les éléments en béton cellulaire se manipulent aisément et, formant un système constructif cohérent et homogène, ont été conçus pour rendre la durée d’un chantier plus courte et pour doubler le rendement au m2 par compagnon.
  • Pas de ponts thermiques. Un assemblage précis par un collage en couche mince.
  • Confort. Le béton cellulaire offre une isolation naturelle et totale ; tout autre système d’isolation est inutile. Il freine la déperdition de chaleur en hiver, réduit la durée de chauffage en demi-saison et assure même une climatisation naturelle en été.
  • Hygrorégulation avec enduit extérieur adapté il est imperméable à l’eau, mais perméable à la vapeur contenue à l’intérieur d’un local et la rejette vers l’extérieur, assainissant ainsi l’atmosphère intérieure.
  • Résistance au feu. C’est un matériau minéral, il est incombustible (classé M0), ne produit ni fumée, ni gaz toxiques, et est classé coupe-feu 4 heures à partir d’une cloison de 10 cm.
  • Santé. Constitué essentiellement de matières minérales naturelles, le béton cellulaire ne contient aucun élément nocif ou fibreux; ni adjuvant toxique ou cancérigène. De plus, il est inattaquable par les insectes, les termites ou les rongeurs.
  • Coût. D’après une étude comparative, le prix de revient d’une structure en béton cellulaire est identique voire légèrement inférieur à celui d’une structure agglomérée de béton avec doublage plaque de plâtre et polysty

Inconvenients:

  • Isolation phonique insuffisante si utilisé sans isolant complémentaire,
  • Faible inertie thermique
MONOMUR
Les deux Monomur (terre cuite et thermo pierre) affichent des performances intéressantes
La structure alvéolaire associée aux qualités naturelles de la terre cuite permet de construire des murs porteurs et isolants à la fois. Les murs et l’isolation de la maison sont réalisés en une seule opération. Les constructions en Monomur Terre Cuite sont faites pour durer. Une seule brique Monomur pourrait supporter plus 100 tonnes, l’équivalent d’une maison entière !Avantages:

  • Chantier Chaque brique monomur, identiquement dimensionnée, permet de réaliser une pose dite à “joint mince” (épaisseur de 1 mm contre 1 à 2 cm dans les autres constructions) qui limite les ruptures d’isolation (les ponts thermiques) et n’utilise que 200 kg de colle, contre environ 7,5 tonnes de mortier sur un chantier.
  • Confort. Grâce à son inertie thermique, le Monomur régule la température intérieure. Votre maison est préservée des variations de température importantes sans dessèchement de l’air. Pas besoin de climatisation.
  • Tous deux absorbent cinq fois moins d’eau que les autres types de murs ; ce qui supprime condensations et moisissures en rendant l’habitation plus saine. Le Monomur ne diffuse pas l’humidité de l’extérieur vers l’intérieur, même dans des conditions hivernales.
  • Leurs structures très aérées, (alvéoles pour le monomur en terre cuite et milliers de bulles d’air, pour le thermo pierre) jointes aux qualités intrinsèques et naturelles de leurs éléments constitutifs (terre cuite pour l’un, sable, chaux, ciment et eau pour l’autre), leur confèrent un remarquable pouvoir isolant phonique et sonique
  • Santé. Le Monomur se distingue par une absence de polluants pendant toute son utilisation. Il ne contient aucune fibre et ne libère aucun Composé Organique Volatil. Aucun solvant ni liant ne rentrent dans sa fabrication.
  • Resistance au feu. Non inflammable, totalement incombustible et ne dégage aucun gaz toxique. En cas d’incendie, les murs en briques Monomur ont une excellente tenue au feu
  • Les éléments du Monomur permettent de construire aisément des bâtiments en conformité avec les règles de construction parasismique.
Le béton de chanvre

Le béton de chanvre est de plus en plus recommandé en éco-construction car le chanvre est une plante renouvelable qui pousse vite, sans traitement ni engrais, et qui se montre économe en eau.

Ce sont les débris de la tige, la chènevotte, qui sont utilisés dans le bâtiment pour faire des bétons allégés tandis que la fibre, elle, pourra être cardée pour faire de la laine isolante. Il faut environ un mètre cube de chènevotte pour deux cents kilos de liant, chaux aérienne de préférence, pour obtenir un béton solide et compact.

Certains fabricants ajoutent de la pierre ponce, de la pouzzolane ou autres roches capables d’équilibrer les influences biotiques de notre environnement.

Le béton de chanvre est utilisé dans plusieurs cas :

  • – Remplissage des parois des maisons à ossature bois,
  • – Dallage isolants au sol et/ou sur planchers,
  • – Isolation sous toiture,
  • – Enduits isolants intérieurs et extérieurs,
  • – Blocs de remplissage non porteurs et cloisons,
  • – Eléments préfabriqués.

Le béton de chanvre est un béton ductile, qui résiste à des déformations 15 à 20 fois plus importantes que les bétons ordinaires.

Le béton de chanvre est un matériau recyclable et durable. les bétons démolis servent de compost

Ce béton doit être enduit aux mortiers de chaux.

Avantages:

  • Economie d’énergie à la production.
  • Confort. Le béton de chanvre est un matériau isolant, comparable à la laine de verre. Il apporte un confort hygrométrique optimal, grâce à la capacité d’absorption de ses composants.
  • Sa composition chimique du chanvre agit comme répulsif contre les insectes et microbes.
  • Mise en œuvre moins « lourde », Le béton de chanvre est 3 fois moins lourd que les bétons « normaux », avec un masse volumique moyenne de 700 kg / m3.
  • Bio dégradable.

Inconvénients:

  • Exigence des règles professionnelles.
  • La normalisation ne prend pas en compte : la dépense en énergie grise, l’isolation végétale, les traitements écologiques, la qualification des entreprises et leur agrément, les règles de construction pour les bâtiments en béton de chanvre.

Des premières règles de mise en œuvre ont cependant été édictées par les organisations professionnelles du bâtiment.

Tableau comparatif des materiaux

Les matériaux d’isolation

L’isolation doit protéger l’habitation du bruit, du froid et de la chaleur provenant de l’extérieur. Une bonne isolation elle celle qui permet de maintenir une température intérieure agréable quelle que soit la température extérieure.

Mais la maison ne doit pas être totalement étanche, elle doit respirer car ses occupants vont émettre naturellement de la vapeur d’eau et des polluants.

Une bonne isolation permet également de réduire les consommations d’énergie en termes de chauffage ou de climatisation.

Une bonne isolation ne peut être réalisée si des ponts thermiques existent. C’est lors de la construction qu’il faut y veiller. Certain matériau de construction évitent par leur assemblage ces ponts.

Les matériaux d’isolation vont être utilisés dans plusieurs cas:

  • Pour la toiture et les combles
  • Pour les sols et planchers
  • Pour les parois verticales Murs extérieurs, intérieurs et cloisons

Il existe trois catégories d’Isolants:

Les isolants d’origine végétale ou animale

  • Cellulose, chanvre, lin, coton, (fibres issus du recyclage)
  • Fibre et laines de bois
  • Laine de mouton, plumes
  • Liège expansé

Isolant d’origine minérale

  • Laine de verre ou de roche
  • Perlite expansé
  • Verre cellulaire

Isolants d’origine organique

  • Polystyrène expansé ou extrude
  • Polyuréthane ou polyisocyanurate
  • Mousse phénolique

Comme pour les matériaux de gros œuvre r il faut tenir compte de la résistance thermique, de la réaction au feu, du comportement à l’eau, du transfert de la vapeur d’eau, de la stabilité dimensionnelle et des performances acoustique.

Sur le site de l’ACERMI vous trouverez les critères techniques vous permettant de choisir les isolants.

La ventilation

Pas d’isolation sans bonne aération.

Certains pensent que la ventilation entraine des pertes d’énergie. A ceux là je répondrais qu’un air non renouvelé apporte de l’humidité. Cette humidité se transforme en condensation qui est néfaste pour votre habitation et votre santé.

En été ouvrez les fenêtres la nuit et provoquez un courant d’air.

En hiver ouvrez en grand vos fenêtres pendant 10 minutes. L’air se renouvelle mais les murs n’ont pas le temps de se refroidir.

Malheureusement l’ouverture des fenêtres ne suffit pas à vous offrir un air sain. Toutes les constructions récentes sont équipées de système de ventilation.

La ventilation mécanique contrôlée.

Elle consiste à renouveler l’air d’un espace clos par de l’air extérieur. L’air neuf est recueilli à l’extérieur, en partie haute de la menuiserie ou des murs. Il circule à travers les pièces en partie basse puis est évacué par des bouches d’extraction situées dans les plafonds puis rejeté vers l’extérieur au dessus du toit par un groupe d’extraction

Cette installation renouvelle efficacement l’air intérieur mais est fort dispendieux en énergie.

La ventilation double flux.

Elaborée selon le même principe, mais en utilisant deux réseaux. Un réseau d’extraction qui évacue l’air vicié avec un ventilateur et un réseau qui apporte l’air frais grâce à un second ventilateur. L’air entrant récupère les calories de l’air vicié avant que celui-ci ne soit évacué, ainsi l’air renouvelé n’est pas froid et économise les dépenses de chauffage.

La ventilation hygro-réglable.

Le système mécanique est similaire à la VMC mais les entrées d’air sont équipées d’un détecteur d’humidité qui adapte le débit d’air dans les pièces principales (séjour, chambres)

Les bouches d’extraction sont également munies d’un détecteur qui régit les débits dans les pièces de services (cuisine, salle de bains, WC).

Ainsi le système de ventilation s’adapte à chaque pièce et à chaque instant.

Le puit canadien ou puit provençal.

Ce système est un dispositif qui utilise comme entrée pour la ventilation de la maison, un air ayant circulé dans une conduite enterrée dans le sol. Il est basé sur le simple constat que la température du sol à 2m de profondeur est plus élevée que la température ambiante en hiver, et plus basse en été. On utilise l’inertie thermique du sol pour pré traité l’air ventilant les bâtiments. L’air ainsi obtenu est “meilleur”, plus chaud en hiver et plus froid en été.

Ce système basé sur la géothermie, est peu onéreux s’il est prévu lors de la construction.

Idéalement il faudrait faire réaliser une étude thermique pour dimensionner le puits Canadien; afin de tenir compte du besoin de renouvèlement, de la nature du sol, du diamètre des conduites, des pertes de charge, et des matériaux à utiliser pour la conduite Pour éviter l’apport de bactéries, il est important que la conduite soit inclinée.

Plus d’info sur la ventilation

Le choix de l’énergie

Dans toutes les sociétés, l’activité humaine consomme de l’énergie.

Lorsqu’elles sont issues de matières premières, on les appelle énergies fossiles : charbon, gaz naturel, pétrole.

On parle d’énergie renouvelable lorsque l’on utilise l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, géothermique et l’énergie du bois qui est toujours une des plus importantes des énergies d’origine bio massiques renouvelables consommées.

Chacune de ces énergies a des avantages et des inconvénients. Certaines sont plus adaptées au chauffage, d’autres à la production d’eau chaude ou à la cuisson.

Dans le cas de la construction il est préférable de faire installer un système de chauffage centralisé sauf si vous optez pour une maison bioclimatique ou passive.

Comparaison des systèmes de chauffage central

Le chauffage central est produit par une chaudière produisant de la chaleur et la diffusant grâce à un fluide (souvent de l’eau) dans des radiateurs ou un plancher chauffant. La chaudière peut produire seulement le chauffage de la maison mais également l’eau chaude.

La chaudière peut être couplée à un régulateur de chauffage qui permet de gérer la température de la maison en fonction des moments de la journée.

Il existe deux grands types de chaudières, murale ou au sol.

La chaudière murale nécessite peu de place mais produit moins de puissance que celle au sol. Elle conviendra donc si la surface à chauffer est restreinte.

La chaudière au sol s’adapte à toutes les superficies.

La chaudière à condensation permet de récupérer une grande partie de la chaleur de la vapeur d’eau contenue dans les gaz de combustion et permet ainsi d’accroître son pouvoir calorifique et augmenter les rendements de 15 % par rapport aux chaudières basse température et 40 % par rapport aux chaudières classiques. Elle est plus onéreuse, mais son surcoût est très vite amorti.

L’entretien annuel de toutes les chaudières est obligatoire.

Electricité :

Tout d’abord l’électricité. Elle peut être produite par différentes sources: nucléaire, hydraulique, éolien, solaire ou les énergies fossiles Vous l’utiliserez pour l’éclairage, les appareils électroménagers, la télévision… De plus quel que soit votre système de chauffage, même un poêle à bois, il sera alimenté par l’électricité.

Le chauffage central électrique chauffe l’eau qui est diffusée à travers des canalisations aux radiateurs ou plancher chauffant. Le prix d’utilisation peut être cher si les radiateurs ne sont pas à inertie.

Le bois :

La chaudière peut être alimenté par plusieurs formes :
la bûche : dont la manutention peut être contraignante,
les plaquettes et briquettes : leur chargement peut être automatisé et leur rendement est supérieur à celui des bûches,
Les granulés de bois ou les céréales dont la livraison et le stockage sont aisés.

Le bois est une énergie renouvelable peu chère et dont le prix est relativement stable.

L’installation d’un chauffage central au bois est plus chère que les autres types d’énergie, mais peut être amorti en 10 ans et bénéficie d’un crédit d’impôts

Le bois, lorsqu’il vient d’être coupé doit sécher pendant 2 ans, il faut donc pouvoir le stocker.

Le solaire ou photovoltaïque:

Un fluide caloporteur circule sous les capteurs solaires qui absorbent les rayonnements du soleil. Ce liquide peut alors transmettre la chaleur à un plancher chauffant, préconisé, ou à des convecteurs. La surface de capteur solaire nécessaire représente le quart de la surface habitable avec une orientation si possible vers le sud avec une inclinaison préconisée de 45°.

Le soleil est une énergie renouvelable gratuite. Mais il faudra certainement prévoir un chauffage d’appoint.

La géothermie (terre, air ou eau)

Le sol-Energie. Le principe de la géothermie est de récupérer la chaleur stockée par la terre. La pompe à chaleur récupère la chaleur de la terre à partir d’un fluide caloporteur circulant dans le réseau de tubes et la retransmet à un plancher chauffant ou des convecteurs. Ce système ne nécessite pas de chauffage d’appoint et la production d’eau chaude est également possible.

Les capteurs peuvent être placés horizontalement ou verticalement.

Pour une installation horizontale il faut une superficie de jardin sans arbres de 2,5 fois celle de la maison i le cout peut paraître onéreux (100€ par m2 chauffé) il est rapidement amorti et ce système bénéficie de crédit d’impôts.

Un avis technique et un installateur expérimenté sont obligatoires pour ce type d’installation.

L’Eau-Energie : La chaleur du sous-sol est celle contenue dans l’eau de nappes peu profondes (moins de 100 m) captée par forage. On les appelle en général pompes eau / eau. Il faut réaliser un ou deux forages de 30 à 100 m de profondeur. Le captage doit être réalisé par un foreur professionnel et déclaré à la DRIRE locale (direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement).

Il faut que le débit d’eau puisée soit suffisant (1 à 3 m3/h) et régulier.

Si vous avez la chance qu’une rivière traverse votre terrain vous devez contacter la direction départementale de l’agriculture pour faire les démarches nécessaires. Les rivières relèvent du domaine public et vous serez assujetti à une redevance.

Ce système ne nécessite pas de chauffage d’appoint et la production d’eau chaude est également possible. Il est plus cher que le système précédent.

Le Vent-Energie. Les pompes aérothermiques. Elles récupèrent les calories de l’air ambiant (intérieur ou extérieur au logement). L’air est une source de chaleur facilement exploitable, sans capteur à installer Mais la température de l’air extérieur varie beaucoup au cours de l’année et peut descendre très bas en hiver. En conséquence, les performances des PAC aérothermiques varient elles aussi largement.

C’est le système le moins onéreux à l’installation mais il nécessite un chauffage d’appoint et ne produit pas d’eau chaude. Non recommandé dans les régions ou les hivers sont rigoureux.

Les éoliennes. L’énergie éolienne est une énergie renouvelable qui utilise le vent pour créer de l’électricité. Elles produisent une électricité autonome et permettent de la revendre à un fournisseur (comme EDF). De plus, les éoliennes, 100% propres, entrent dans une logique de développement durable et de baisse de production de déchets radioactifs.

Constituées d’un mât, de 2 ou 3 pales et d’un générateur. Les pales captent l’énergie cinétique du vent qui se transforme en énergie électrique grâce au générateur.

Il existe deux types d’éoliennes pour les particuliers. Celle à axe vertical peu puissante mais très résistante aux vents forts, se compose d’un axe surmonté d’une roue. Celle à axe horizontal fonctionne grâce à une hélice placée horizontalement par rapport au sol. Ce modèle est le plus rentable et le plus répandu.

Avant d’installer une éolienne particulière il faut calculer à l’avance son potentiel éolien et sa consommation d’électricité. La zone d’installation ne doit pas être classée ou protégée. Un permis de construire et l’accord des voisins sont obligatoires si elle dépasse 12 mètres

Des subventions ou crédits d’impôts sont généralement accordés.

En savoir beaucoup plus sur l’énergie (chauffage, eau chaude)

Cuisine, salle de bains et carrelage

Non je ne suis pas tombée sur la tête. Y réfléchir maintenant est important.

Une cuisine fermée ou à l’américaine.

Une ou plusieurs salles de bains, avec baignoire et /ou douche.

Cabine de douche ou douche à l’italienne.

Parois vitrées ou cloisons en briques de verre.

Toilettes à part ou dans la salle d’eau.

Carrelage et faïences. Les constructeurs incluent toujours dans leurs propositions un choix de carrelages (sol) et des faïences (mur) de couleurs neutres et de dimensions réduites.

Si vous optez pour des carrelages de grande dimension, le coût de pose est supérieur (double encollage) Si vous rêvez d’une salle de bains couleur bronze ou imitant le cuir vous aurez peu de chances de les trouver dans les choix proposés et un surcoût vous sera demandé.

Alors décidez maintenant de vos choix impératifs et optionnels.

Le jardin

Essayer d’imaginer ce que sera votre jardin lorsque vous l’aurez semez, plantez, aménagé.

Là encore vous réaliserez d’importantes économies si vous prévoyez vos aménagements lors de la construction.

Les fondations de la terrasse ou de murs décoratifs, l’implantation future d’une cuve de récupération d’eau de pluie enterrée, l’emplacement de votre future piscine, un chemin d’accès, le portail sont des éléments à fournir quand vous décrierez votre projet.

Terrassier, maçon, plombier, électricien pourront préparer vos futures installations à moindre coût (Gestion des terres, des bétons, des gaines….).

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